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| La ferme des Commelles |
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Les Commelles fut la plus grande propriété de Prunay
Le 12 septembre 1914, au moment d'une première retraite, les Allemands occupent le château des Commelles dans lequel ne sont plus présents que les époux Portier, concierges du château. |
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Le 2 novembre 1914, les premiers bombardements français chassent les concierges, les Allemands et détruisent le château et la ferme. A l' époque de M. Olry Roederer, il s'agit d'une ferme dont seules les pièces de façade sont meublées. Après son mariage en 1895, il fait meubler l'aile et en 1898, il fait doubler en épaisseur la façade principale.
En 1911 . le marquis de Rochegude, époux de Mme Veuve Olry Roederer, depuis 1903, devient, avec son épouse, propriétaire du château et du domaine.
Le marquis et la marquise de Rochegude, les deux filles de Madame occupent ce château servis par dix-sept domestiques, trois jardiniers, un couple de concierge.
C'est un vaste ensemble comprenant vingt chambres et onze chambres du personnel, une chapelle et sa sacristie, un logement pour le mécanicien (la famille possède une berline automobile - une S.C.A.V., société automobile rémoise), un logement pour les concierges, un parc paysager aux essences rares, un cour de tennis. Le jardin potager, le verger, les serres complètent l'ensemble.
Très moderne pour l'époque, un chauffage à air pulsé,, une alimentation en eau sous pression et hors gel et des bouches à incendie.
Les écuries abritent quatre chevaux de trait, une jument pur sang nommée Milady, quatre vaches normandes. La basse-cour est fournie, de nombreux coqs, poules, poulets, canards et dindes.
De ce vaste ensemble partent des allées bordées d'ormes, de tilleuls et autres arbres vers les routes de Beine, Sillery. Il reste deux allées de vieux tilleuls dont les troncs sont criblés d éclats d'obus. Le domaine. comprend aussi la ferme de la Bertonnerie et quatre maisons de garde sur le territoire nommées Gangloff, Magenta, Solférino, Avocat.
Après les destructions de la première guerre mondiale, seule fut reconstruite une maison d'habitation à la place de la ferme de la Bertonnerie.
Les 1300 hectares du domaine sont entièrement clos et se composent surtout de taillis et savarts. Peut-être une centaine d'hectares de terres labourées et trois ou quatre hectares de vigne arrachées en 1952. Un garde du nom d'Olivier occupe une maison à Beine appartenant au domaine.
Dans son récit M. Remi Morlet, maire de Prunay de 1959 à 1977, regrette la disparition de ce grand et bel ensemble et
« l'appauvrissement de nos régions sinistrées ». |
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